Benjamin Barda réalise ses premiers projets photo en Afrique. Diplômé de Sciences Po et en anthropologie, il travaille d’abord plusieurs années comme journaliste.
Il choisit la photographie en 2009, en particulier le portrait et les mises en scène, portant son regard sur des univers marginaux, tel des jeunes en réinsertion par la boxe, ou des chibanis (vieux travailleurs maghrébins) dans un foyer social.
En 2019, il entame un travail personnel au long cours, sur le thème du voyage intérieur : il revisite ses archives, réalise des autoportraits, des performances. Il interroge la nature de notre lien profond avec les images, ou comment elles se relient à des empreintes mentales et spirituelles inconscientes.
Dans une société devenue épileptique, ses obsessions deviennent la matrice de son travail : questionner le déséquilibre, la vitesse, le vertige.
Sommes-nous au bord de l’abime ?
Entre chute et extase, entre mémoire et amnésie, il se demande quelle est la place de l’homme, quelle est son identité.
En 2021, il commence une série onirique et surréaliste, explorant la folie à travers le personnage allégorique d’une jeune femme (Aerolite). Sur ce thème, il est sélectionné pour participer à la résidence artistique du Sunnhordland Museum, au monastère d’Halsnøy en Norvège, en 2022, où il réalise la série Døgnvill sur les relations entre états de conscience élargie et photographie. Il a exposé cette série en Norvège et à Paris.
Il explore aussi des sujets de société par la fiction, souvent avec un ton humoristique, et en créant des personnages un brin déjantés, qu’il incarne parfois lui-même. Une invitation à imaginer un nouveau monde où le rire aurait triomphé de l’anxiété.
Pour parler de notre époque trop pressée, il a imaginé la Watasie, un projet artistique multiforme, l’histoire d’un pays utopique qui produit et vend des siestes au monde entier.
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