J’ai grandi dans un hameau proche de la forêt, entouré par les animaux et le souffle du vent : jeu, liberté, angoisse, l’assemblée des arbres ramène à un frisson essentiel, aux pulsions animales, à des rêves d’évasion. Le vertige de se sentir petit et grand à la fois.
Dans cette fresque, la forêt est un seuil où les choses se transforment, une porte vers le fantastique. Le végétal déborde et délire. Il semble animé avec l’apparition de lumières et de symboles.
Echappée belle, confrontation avec l’inconscient. Traverser les arbres et vouloir renaître, tel le personnage d’un conte d’une psyché collective.
Un escalier évanescent mène vers un ciel d’ébène, en catimini : chemin de fantômes ou colimaçon à emprunter ? La spiritualité est-elle une fuite ou une quête sans fin ? Je choisis la fuite, mais je continuerai à chercher. Dieu et la nature ne sont-t-il pas une seule entité comme le pensait Baruch Spinoza ? Peut-être… Je fais l’autruche !